Avant que Dillon ne naisse, son père a été victime d’un grave accident de la route. Dans le cadre de son traitement, on lui avait alors prescrit de l’OxyContin. Depuis ce jour, soit depuis plus de trente ans, le père de Dillon est dépendant des opioïdes.
Puis, tout a basculé : ses parents ont divorcé et, quelques années plus tard, sa mère est décédée. Dillon et son jeune frère ont alors vécu tantôt chez leur père, tantôt chez leurs grands-parents. À l’adolescence, la vie chez leur père était plutôt attrayante, car il y avait moins de règles et peu de surveillance.
Dillon pense que son père vendait ses pilules et qu’il était impliqué dans d’autres activités illégales. Il arrivait souvent que l’électricité soit coupée pendant plusieurs jours, l’argent servant à payer les opioïdes de leur père plutôt qu’à régler les factures. Mais l’incident le plus grave est survenu lorsque le père de Dillon, qui refusait d’admettre son problème de dépendance, en est venu à croire que ses pilules pouvaient guérir tous les maux. Il était convaincu que si elles lui permettaient de se sentir bien, elles auraient le même effet bénéfique sur ses enfants. Dillon se souvient que son père lui a même déjà offert des opioïdes pour soigner son rhume, et qu’il les a pris. Heureusement, au bout de quelques jours, Dillon a tout arrêté en raison de l’étrange sensation que ces comprimés lui procuraient.