Forte d’une expérience de près de trente ans dans ce domaine, Capri tient à souligner que
les problèmes liés à la toxicomanie peuvent survenir chez n’importe qui, à n’importe quel moment, à tout âge, et toutes cultures.
« De plus, on peut se trouver confronté à un problème de toxicomanie pour différentes raisons », dit-elle. À la suite du décès d’un conjoint ou d’une perte d’emploi, par exemple. Plusieurs événements peuvent survenir dans la vie d’une personne et avoir une incidence sur sa capacité à affronter le quotidien; cela entraîne inévitablement du surmenage.
Il peut arriver qu’une personne tout à fait normale subisse un coup dur dans sa vie, qu’elle se réfugie dans la drogue ou l’alcool et qu’elle ne parvienne plus à s’en sortir. N’oublions pas non plus que toute intervention chirurgicale dite « de routine » peut nécessiter la prise d’opioïdes, et que la personne peut avoir de la difficulté à se passer de son médicament une fois que les doses qui lui ont été prescrites sont épuisées.
Non seulement le parcours menant à cette situation est complexe, mais la stigmatisation entourant la toxicomanie complique également la recherche d’un moyen de se sortir de ce cercle vicieux. « Devoir consulter signifie que le problème a atteint un niveau tel que l’on a besoin d’une aide professionnelle », explique Capri. « Le fait de devoir obtenir de l’aide pour un problème de santé mentale, de toxicomanie, etc., et les sentiments de culpabilité et de honte que l’on peut ressentir intérieurement – ou la stigmatisation venant de l’extérieur – sont autant d’obstacles qui peuvent se dresser devant nous. »